Premier voyage à deux depuis un certains temps et notre dévolu s'est posé sur ce coin d'Europe. Partons à l'aventure de Vienne.
Du 1 au 4 mars 2025
4 jours
Partager ce carnet de voyage

On vous emmène découvrir cette fois-ci un joyau au cœur de l’Europe : Vienne. L’aventure a commencé par un vol depuis Marseille, une escale dans le ciel, et la promesse d'une capitale chargée d’histoire, de culture et de mystère. Allons à la rencontre de sa majesté Vienne, berceau de la musique classique et des palais impériaux.

J1

Notre voyage à Vienne a commencé de manière idéale, avec une balade tranquille dans le quartier historique de Hofburg. Depuis notre hôtel, l’Austria Trend Hotel Savoyen, nous avons pris le tram pour rejoindre le centre-ville. Cela nous a permis de découvrir, en chemin, des monuments impressionnants, notamment le Parlement.

Notre promenade nous a ensuite menés dans le jardin du palais Hofburg, un endroit paisible où l'on peut profiter de la beauté des lieux avant de découvrir le Temple Theseus, un petit bijou architectural au cœur du jardin. Le soleil brillait et l'atmosphère était à la fois sereine et impressionnante. Le temps de voir les différents caresses proposant des balades et nous partions manger.

L'heure du déjeuner approchait, et quoi de mieux qu'un déjeuner traditionnel viennois à Figlmüller, réputé pour son escalope viennoise ? Légèrement dorée et croustillante, l’escalope était servie avec une généreuse portion de pommes de terre, un véritable délice. Ce repas nous a permis de profiter de l’ambiance unique de la ville, avant de poursuivre notre exploration de la capitale autrichienne.

Après notre délicieux déjeuner à Figlmüller, nous avons continué notre balade dans le centre de Vienne, en explorant la rue Graben, bordée de monuments historiques et de boutiques élégantes. Nous avons ensuite atteint la superbe Stephansdom, la cathédrale Saint-Étienne, un chef-d'œuvre gothique et un symbole de la ville.

En entrant dans l'édifice, nous avons été immédiatement frappés par la grandeur de l'intérieur. Les voûtes impressionnantes semblaient s'élever vers le ciel, et la lumière filtrée par les vitraux projetait des reflets colorés sur le sol. Nous avons pris le temps d'explorer les chapelles et les sculptures, qui ajoutaient à la beauté de ce lieu sacré.

Une découverte fascinante durant notre visite a été l’histoire sombre qui se cache sous la cathédrale. Au XIVe siècle, lors de la peste noire, des milliers de victimes ont été enterrées dans des fosses communes sous la Stephansdom. Ces fosses ont été retrouvées lors de fouilles archéologiques, offrant un aperçu poignant de la souffrance vécue par les Viennois à cette époque. La cathédrale, bien plus qu'un monument de beauté, est aussi un témoin silencieux de l’histoire de la ville, marquée par ces événements tragiques.

De plus, la cathédrale a survécu à plusieurs tentatives de destruction, notamment lors du siège de Vienne en 1683 par les Ottomans. La cathédrale a été épargnée par miracle, et son rôle dans l’histoire de Vienne en fait un lieu presque sacré pour les habitants de la ville.

À quelques pas de là, nous avons fait une pause musicale à la Peterkirche, une église baroque. Nous avons eu la chance d’assister à un concert d’orgue qui nous a transportés dans une ambiance à la fois intime et solennelle. Les sons de l’orgue résonnaient dans l’église et ajoutaient une touche mystique à notre visite.

En continuant notre exploration, nous avons rejoint la zone des palaces, un quartier élégant où le palais Ferstel nous a particulièrement marqué. Ce palais, qui abrite aujourd'hui des commerces et des cafés, nous a offert un aperçu fascinant de l’histoire de la noblesse viennoise. L’architecture est grandiose, et l’ambiance de ce quartier est empreinte de sophistication et de charme.

Plus tard dans l’après-midi, nous avons repris la direction du palais Hofburg pour découvrir l’histoire fascinante de l’impératrice Élisabeth d’Autriche, plus connue sous le nom de Sissi. Nous avons opté pour le ticket Sissi deluxe, qui nous a permis de visiter à la fois les appartements impériaux et le musée dédié à cette figure légendaire de l’histoire autrichienne.

La visite a débuté avec le musée Sissi qui a captivé notre attention. L’histoire de Sissi, l'impératrice très aimée du peuple mais aussi une figure tragique, nous a fascinés. À travers des photographies, des lettres et des objets personnels, nous avons pu découvrir les aspects moins connus de sa vie : son tempérament rebelle, sa quête de liberté, et les nombreuses difficultés qu’elle a rencontrées au sein de la cour impériale. Loin des clichés cinématographique de son histoire. Une des anecdotes les plus touchantes que nous avons lues dans le musée concernait son amour profond pour la Hongrie, un pays qu’elle considérait presque comme sa seconde patrie. Chose qui sera d'ailleurs confirmée dans la suite de notre voyage à Budapest.

Sissi est souvent décrite comme une figure malheureuse, tiraillée entre ses responsabilités impériales et son désir de vivre librement. Son refus d’adopter les conventions de la cour de Vienne, notamment en ce qui concerne son apparence (elle passait des heures à se préparer, à entretenir sa célèbre chevelure, etc.), en fait une figure complexe et hors du commun. Elle incarne cette contradiction entre la noblesse et l'humanité, entre la royauté et le peuple.

Un moment marquant de la visite a été de voir l'une de ses robes d'apparat, une tenue somptueuse qui semblait presque irréelle. C’était incroyable de se dire qu’une personne réelle, aussi célèbre et fragile à la fois, avait porté de telles créations.

A la fin de la visite, on apprend qu'un des plus grands défis de Sissi était sa relation avec sa belle mère, qui exerçait une pression énorme sur elle pour rester conforme aux attentes de la cour. Cela a certainement contribué à la personnalité complexe et à la quête de liberté de l'impératrice.

La visite se poursuit par un parcours dans les appartements impériaux, où nous avons découvert les somptueuses salles de vie des Habsbourg. Les appartements étaient à la fois somptueux et fonctionnels, chacun d’eux ayant une décoration particulière. Le salon d'audience impérial, avec ses dorures et ses portraits, donnait une idée du faste des cérémonies officielles. À côté de cet éclat, les chambres privées de l'empereur François-Joseph et de l'impératrice Sissi étaient plus simples, mais tout de même remarquablement élégantes. Les salles de réception étaient d’une grande élégance, avec des meubles et des décorations qui témoignaient de la richesse de la famille impériale. Le contraste entre l’aspect austère des pièces de travail de l’empereur François-Joseph Ier et le confort des appartements privés nous a permis de mieux comprendre la vie quotidienne des monarques.

Cette visite des appartements impériaux nous a permis de mieux comprendre la dualité de la vie de Sissi : un mélange d’apparat et de solitude, de gloire et de souffrance. On ne pouvait s’empêcher de penser qu’en dépit de tout ce luxe, l’impératrice, qui rêvait de liberté, n’était jamais vraiment à sa place dans ces somptueuses résidences.

Après la visite, nous avons décidé de faire une petite pause dans notre exploration en passant devant le Rathaus, l’imposant hôtel de ville de Vienne. À cette époque de l'année, une gigantesque patinoire était installée sur la place, transformant l’endroit en un véritable village hivernal. Les viennois et les touristes glissaient joyeusement sur la glace, entourés des lumières scintillantes des décorations de Noël. C’était un spectacle magique et un moment parfait pour observer la vie locale.

Pour clôturer cette journée bien remplie, nous avons décidé de faire une pause gourmande au légendaire Café Landtmann, un café historique qui fait partie de l’âme de Vienne. Nous nous sommes installés à une table confortable, avec vue sur l’animation extérieure, et avons commandé des spécialités viennoises pour nous réchauffer. Un chocolat chaud onctueux, un Irish coffee parfumé et un Sachertorte fondant sont venus compléter notre moment de détente. Nous avons également dégusté un Apfelstrudel, la pâtisserie traditionnelle autrichienne, avec ses pommes délicatement parfumées et son croquant parfait. C'était le cadre idéal pour savourer ces délices tout en discutant de nos découvertes du jour.

Après cette journée bien remplie, nous avons fait quelques courses pour rapporter quelques souvenirs avant de retourner à notre hôtel. Le soir, nous avons profité d’un moment de détente bien mérité dans le hammam de l’hôtel. Ce fut la fin parfaite d’une journée à la fois riche en découvertes et en émotions.

J2

Le matin, nous avons pris le métro pour rejoindre l’un des sites les plus emblématiques de Vienne : le Château de Schönbrunn, l'ancienne résidence d’été des Habsbourg. Le trajet en métro a été rapide et efficace, et nous avons été immédiatement impressionnés en arrivant devant cette majestueuse bâtisse baroque, entourée de vastes jardins. Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l'imposante architecture du palais, digne des plus grands souverains européens.

En entrant dans le château, nous avons été transportés dans l'opulence du XVIIIe siècle, époque à laquelle Marie-Thérèse d'Autriche, impératrice du Saint-Empire romain germanique, a fait de Schönbrunn sa résidence principale. Elle a transformé ce qui était initialement un pavillon de chasse en un palais royal grandiose. L'intérieur du château est une véritable merveille, avec ses décorations rococo et baroques qui témoignent de la puissance de la monarchie autrichienne.

Les salles sont magnifiques, chacune décorée avec soin, mais ce qui frappe immédiatement, c'est la salle des balles, l'une des plus impressionnantes du château. La fresque italienne au plafond, réalisée par le peintre Franz Anton Maulbertsch, est d’une beauté époustouflante. Elle illustre des scènes mythologiques de grande envergure, et son espace immense a dû accueillir de nombreux bals et réceptions royales. C'était là, dans cette salle, que les plus grandes personnalités d'Europe se retrouvaient pour danser sous les dorures du plafond. Cette salle, à la fois majestueuse et animée d'un esprit festif, nous a fait imaginer les festivités qui se déroulaient ici sous le règne de Marie-Thérèse et de ses descendants.

Ce qui rend la visite particulièrement captivante, c'est la figure incontournable de Marie-Thérèse. Première femme à gouverner l'Empire des Habsbourg, elle a exercé une influence déterminante sur l’Autriche et l’Europe au XVIIIe siècle. Bien que l’impératrice ne soit plus là en personne, son empreinte est omniprésente dans le château.

Marie-Thérèse n’était pas seulement une souveraine de grande envergure, elle était également une mère dévouée. Elle a eu 16 enfants, dont Marie-Antoinette, la future reine de France. Chaque salle semblait raconter une facette de sa vie, tantôt politique, tantôt familiale. Une anecdote fascinante qui nous a été racontée pendant la visite est qu'elle a réorganisé le palais pour que ses enfants puissent vivre près d'elle, dans un cadre plus familial et moins protocolaires que d’autres cours royales. Les appartements impériaux étaient ainsi partagés avec une grande partie de sa progéniture. Cette proximité avec ses enfants était un aspect essentiel de sa vie, car malgré son rôle de dirigeante, elle n’a jamais négligé sa famille.

Une autre salle particulièrement marquante fut sa chambre à coucher, qui semblait à la fois intime et imposante. Elle y avait fait installer des meubles de style rococo, avec des teintes pastel et des touches de dorure, dans lesquels elle passait des nuits agitées, veillant sur le destin de son empire tout en jonglant avec ses responsabilités familiales. On nous a également raconté qu’elle avait une habitude plutôt originale pour rester en forme : elle aimait beaucoup marcher dans les jardins de Schönbrunn pour garder son énergie, une pratique qui l’aidait à maintenir son autorité tout en devant gérer les affaires de l’État.


En explorant le palais, nous avons également découvert la collection d'art asiatique qui fait partie de l'héritage des Habsbourg. L’impératrice Marie-Thérèse, comme beaucoup d'autres monarques de son époque, était fascinée par les arts orientaux. Elle a enrichi les collections du château avec des pièces en provenance de Chine, du Japon, et d’Inde, témoignant de l'ouverture de son règne aux influences extérieures. Ces objets, des vases en porcelaine aux tapisseries exquises, apportaient une touche d'exotisme à l'intérieur du palais.

Après la visite des appartements impériaux, nous avons pris un moment pour nous promener dans les jardins du château, où les allées de tulipes et de roses auraient dû être en pleine floraison, mais qui, en raison de la saison, étaient en plantation. Les jardiniers étant à l’oeuvre. Malgré cela, le parc restait impressionnant par son étendue, ses fontaines baroques et ses sculptures classiques. Ce jardin a été aménagé sous les ordres de Marie-Thérèse elle-même, qui souhaitait avoir un endroit paisible pour se détendre. Elle a pris soin d'ajouter des allées ombragées et des jardins à la française, dans lesquels elle pouvait se promener en toute tranquillité.

C'était d'ailleurs dans ces jardins que Marie-Thérèse aimait organiser des promenades royales, et c’est ici qu'elle s’adonnait à l’un de ses passe-temps favoris : l'observation de la nature. Un aspect assez étonnant du palais est que l’impératrice utilisait ces moments de solitude pour réfléchir à l'avenir de son empire, loin des intrigues de la cour.

Enfin, laissant Laetitia au pied du jardin j'ai terminé la visite en montant vers la Gloriette, une structure aujourd'hui restaurant, surélevée offrant une vue imprenable sur le parc et le château. Cette pièce maîtresse des jardins de Schönbrunn symbolisait le pouvoir impérial. Bien que Marie-Thérèse n'ait pas pu en profiter de son vivant (elle est décédée avant son achèvement), l'idée derrière cette construction était de célébrer la grandeur des Habsbourg tout en offrant une vue majestueuse sur la ville. Depuis ce point élevé, j'ai pu contempler le paysage et imaginer les moments passés ici par l'impératrice et sa famille.

Une fois de retour en ville, nous avons décidé de déjeuner dans l’une des auberges traditionnelles viennoises, le Huth Gastwirtschaft, un lieu réputé pour son Tafelspitz, un plat typiquement autrichien et repas préféré de l’empereur. Le Tafelspitz est un morceau de viande de bœuf cuit lentement dans un bouillon parfumé, accompagné de légumes, de pommes de terre et de sauce au raifort. C'est un plat extrêmement savoureux et réconfortant, typique des repas de fête à Vienne. Le tout est servi dans un bouillon clair, et on y ajoute des garnitures comme des légumes croquants et des sauces crémeuses, qui rehaussent parfaitement le goût délicat de la viande. C’était un repas copieux, parfait pour reprendre des forces après une matinée bien remplie.

L’après-midi, nous avons pris la direction du Parc Prater, un lieu où l’histoire et l’amusement se mêlent dans une atmosphère unique. Ce parc, situé en bordure du Praterstern, nous a immergés dans une ambiance à la fois nostalgique et magique, comme un décor tout droit sorti d’un film classique. Entre les arbres majestueux et les allées bordées de manèges colorés, on avait presque l’impression d’avoir traversé un autre monde.

Nous avons flâné un moment au cœur de l’allée principale, où les stands de nourriture, les jeux de fête et les lumières scintillantes créaient une atmosphère vivante et festive, digne des films de l'âge d'or d'Hollywood. Cependant, ce qui a vraiment marqué ce moment fut la majestueuse grande roue, la Riesenrad. Cette roue, qui domine le parc depuis 1897, est une véritable icône de Vienne, et sa silhouette imposante contre le ciel d'hiver nous a évoqué l’image d’un film du début du XXe siècle, avec une touche de romantisme et de mélancolie à la fois.

Une fois à bord de l'une des cabines, le panorama qui s'est offert à nous était à couper le souffle. La scène ressemblait à une prise de vue d’un film épique : Vienne s’étendait sous nos pieds, ses toits rouges et ses bâtiments emblématiques se détachaient contre l’horizon, avec la Stephansdom qui semblait être la pièce maîtresse du tableau. La grande roue elle-même, avec ses cabines en bois et son mouvement lent, semblait nous transporter dans un autre temps, comme si le passé de la ville se mêlait au présent.

L’histoire de la Riesenrad est fascinante : lors de son inauguration, elle était la plus haute structure de Vienne, et, à travers les décennies, elle a vu défiler des centaines de milliers de personnes. Ce n'est pas seulement un monument, mais un témoin du temps qui passe et des époques qui se succèdent. Voir la ville s’étendre à nos pieds, tout en étant suspendus dans cette roue mythique, c’était comme vivre une scène de film, un mélange parfait entre le passé et le présent, entre le silence contemplatif et l’animation du parc en contrebas.

En fin d’après-midi, nous avons décidé de revenir en centre-ville pour flâner de la Stephansdom jusqu'à l'Opéra. Nous avons pris notre temps pour apprécier l’architecture de la ville, en nous arrêtant parfois pour observer les vitrines ou simplement profiter de l’ambiance. Nous avons aussi passé devant le Théâtre de l'Opéra de Vienne, un lieu mythique où des spectacles de danse et d’opéra ont lieu. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de voir un ballet ce jour-là (il faut s'y prendre très en avance), mais l’opéra reste un lieu incontournable pour quiconque visite Vienne.

La journée s'est conclue tranquillement, alors que nous retournions à notre hôtel après avoir passé une journée riche en découvertes. Chaque moment avait été une aventure, de l'exploration du château de Schönbrunn à la vue spectaculaire de la grande roue, en passant par un déjeuner mémorable.

J3

Le troisième et dernier jour de notre séjour à Vienne a débuté par une étape pratique : nous avons déposé nos bagages dans les lockers de la gare centrale de Vienne. Cela nous a permis de profiter pleinement de la journée sans être encombrés, et ainsi de flâner tranquillement dans la ville avant de prendre notre train pour Budapest en fin de journée.

Pour commencer la journée, nous avons décidé de visiter le Parc du Belvedere, l'un des espaces verts les plus célèbres de la ville. Ce parc est divisé en deux parties : le Belvedere supérieur et le Belvedere inférieur, qui offrent une vue panoramique spectaculaire sur la ville. Nous avons d'abord été impressionnés par la beauté de la bâtisse du Belvedere supérieur, un palais baroque qui surplombe Vienne. Son architecture majestueuse, avec ses jardins parfaitement entretenus et ses fontaines imposantes, nous a immédiatement capturés.

Le Belvedere supérieur est non seulement un monument historique, mais il abrite également un musée d'art, ce qui en fait un lieu incontournable pour les amateurs de culture. Bien que nous n'ayons pas visité le musée ce jour-là, le cadre qui entoure le palais est à couper le souffle, et nous avons pris le temps de nous promener à travers les allées du parc, en admirant la vue sur la ville et en profitant de la sérénité de l’endroit.

Après cette escapade dans le parc, nous avons pris le tram pour nous rendre à la Karlskirche, l’une des églises les plus emblématiques de Vienne. En approchant de l'édifice, nous avons été frappés par sa taille imposante et sa façade ornée. L’intérieur de l’église est tout aussi spectaculaire. Le plafond, couvert de fresques détaillées, semble presque toucher le ciel.

La Karlskirche a été commandée par l'empereur Charles VI en remerciement de la fin de la peste qui avait frappé Vienne, et elle demeure l'un des plus beaux exemples de l’architecture baroque en Europe. L’intérieur, avec ses colonnes corinthiennes et ses dorures, dégage une atmosphère de grandeur et de dévotion. Après avoir admiré l’intérieur principal, nous avons décidé de monter au panorama, une expérience qui s’est avérée bien plus fascinante que ce que nous imaginions. Nous avons pris les escaliers étroits qui serpentent autour des colonnes de l'église pour atteindre la plateforme d'observation.

À mesure que nous montions, nous avons eu la chance de passer à proximité de l’impressionnant orgue, l’un des éléments les plus remarquables de l’intérieur. C’est la première fois que nous pouvions en approcher de si près. L’orgue, avec ses tuyaux d'argent et de bronze, est un véritable chef-d'œuvre de l’artisanat. L'idée qu'un tel organe géant puisse produire des sons aussi puissants et profonds dans un espace aussi grand nous a fascinés. L’instrument se situe sur un balcon, d’une hauteur vertigineuse, et nous a permis d'apprécier pleinement la magnificence de l'église.

L'ascension était un peu sportive, mais elle nous offrait une expérience immersive à travers l'architecture baroque de l'église. Chaque marche gravie nous rapprochait un peu plus de la vue imprenable qui nous attendait au sommet. En arrivant à la plateforme d'observation, nous avons découvert une vue spectaculaire sur la ville. Le contraste entre l'intérieur baroque de l'église et la vue dégagée sur Vienne était saisissant. D'un côté, nous étions entourés par les fresques et la grandeur de l'église, et de l'autre, la capitale autrichienne s’étendait sous nos yeux, avec ses toits typiques et les montagnes à l’horizon.

La vue était absolument impressionnante : on pouvait distinguer les monuments célèbres de Vienne, comme la Stephansdom et l'Opéra, et avoir une perspective différente de la ville. C'était comme un tableau vivant de Vienne, et l'effort de l'ascension rendait la récompense encore plus belle.

Ensuite, nous avons décidé de nous rendre au Naschmarkt, l'un des plus célèbres marchés de Vienne. Ce lieu est une véritable institution, un carrefour culinaire où l'on peut trouver une variété incroyable de produits frais, d'épices, de fromages, de fruits et légumes, mais aussi des spécialités internationales. Nous avons pris plaisir à nous perdre dans les allées du marché, à sentir les parfums épicés, à observer les étals colorés et à goûter quelques spécialités locales.

Le Naschmarkt n'est pas seulement un marché, c'est aussi un lieu de vie, animé par des locaux et des visiteurs. De petites terrasses bordent le marché, où l’on peut déguster un café viennois ou un petit en-cas tout en profitant de l’ambiance unique de ce quartier.

Comme nous étions pressés par le temps, nous avons opté pour un déjeuner sur le pouce mais typique de Vienne, au Bitzinger - Stand à saucisses. Ce petit kiosque est une véritable institution pour les viennois qui souhaitent déguster une Käsekrainer, une saucisse autrichienne fourrée au fromage, que nous avons accompagnée d’un hot dog savoureux. Le tout, servi avec une moutarde épicée ou une sauce ketchup, était délicieux et parfaitement adapté à un repas rapide. Le Bitzinger est un endroit idéal pour savourer une spécialité locale tout en restant dans l’ambiance décontractée de la ville. Cela nous a permis de manger devant une autre face du palais Hofburg.

Après ce déjeuner rapide, nous avons pris la direction du Kunsthistorisches Museum pour l'après-midi. Ce musée, l'un des plus importants de Vienne et au monde, abrite une impressionnante collection d'art allant de l'Antiquité à la période baroque. Bien que nous ayons hésité avec le musée d’Histoire naturelle, nous n'avons absolument pas regretté notre choix.

Le Kunsthistorisches Museum est un véritable trésor pour les amateurs d'art. L’empereur François-Joseph et sa famille avaient une passion particulière pour l’art, et c’est sous leur règne que la collection impériale a été constituée. Marie-Thérèse, en particulier, avait un goût prononcé pour les artistes flamands, et elle fit en sorte d’acquérir certaines œuvres clés pour renforcer la réputation de l'Empire Habsbourg. Ce musée a donc été conçu non seulement comme un centre culturel, mais aussi comme un symbole du pouvoir impérial et de la richesse des Habsbourg.

L’architecture du musée est à la hauteur de la richesse de ses collections et se trouve sur la Maria-Theresien-Platz, une grande place qui abrite également le Musée d'Histoire Naturelle, créant une sorte de dialogue entre l'art et les sciences.

L’architecture du musée est à la hauteur de la richesse de ses collections. L'entrée du musée est tout simplement impressionnante. Dès que l’on franchit les portes, un grand escalier en marbre mène à l’intérieur, bordé de colonnes imposantes qui ajoutent à la solennité du lieu. Ce bâtiment monumental, construit entre 1871 et 1891, a été conçu par les architectes Gottfried Semper et Karl von Hasenauer, dans un style néo-renaissance. Ce choix architectural s’inscrit dans une volonté de grandeur, avec des proportions majestueuses et une décoration riche qui témoigne du prestige de l’époque impériale.

Le musée abrite des collections exceptionnelles qui couvrent plusieurs siècles et civilisations. Nous avons commencé notre visite au premier étage, qui est consacré aux anciens maîtres, principalement des peintures de la Renaissance et du Baroque.

Nous avons été particulièrement frappés par les œuvres de Caravage (Michelangelo Merisi), Rembrandt et Raphaël. Le musée possède une des plus importantes collections de peintures de Caravage, avec plusieurs de ses œuvres maîtresses, comme La Madone du Rosaire et Le couronnement d'épines. Le premier, avec ses jeux d’ombres et de lumière typiques, nous a particulièrement impressionnés.

Ensuite, en flânant de salles en salles, nous avons croisé les peintures de Rubens et de Vélázquez, deux des plus grands noms du Baroque. On a aussi eu la chance de voir une toile de Titien représentant une scène du Christ, son utilisation du couleur et de la lumière était saisissante.

Au dernier étage du Kunsthistorisches Museum, nous avons découvert une fascinante collection de pièces et monnaies anciennes. Cette section du musée est dédiée aux trésors numismatiques, avec des pièces datant de l'Antiquité grecque et romaine, ainsi que des monnaies médiévales et modernes. Parmi les objets les plus impressionnants, il y avait des médailles commémoratives de l'Empire romain et des pièces d'or des empereurs byzantins, chacune racontant une histoire de pouvoir et de commerce à travers les siècles. La collection met en lumière l'importance de la numismatique dans l'histoire économique et politique, et permet de comprendre les symboles utilisés pour marquer les événements historiques majeurs.

Au 0.5 étage (oui oui), nous avons exploré une partie qui regroupe des artefacts fascinants des civilisations anciennes. Parmi les trésors les plus remarquables, nous avons pu admirer des momies égyptiennes, qui nous a particulièrement fascinés. Ces artefacts, ainsi que des objets en or finement ciselés, ont illustré la richesse de l’Antiquité et nous ont transportés dans un autre monde, celui des grands empires disparus.

On trouve une orfèvrerie exceptionnelle, composée de plats, de gobelets et de bijoux en or et en argent. Ces objets, souvent ornés de pierres précieuses et de gravures minutieuses, étaient des symboles de prestige à l'époque. Les gobelets en or magnifiquement décorés, certains réalisés avec des techniques complexes de filigrane, nous ont émerveillés par leur finesse et leur raffinement.

Les objets en ivoire sont également présents en grande quantité. Ces pièces, souvent sculptées à la main, incluent des miniatures, des boîtes décoratives, et des panels gravés avec des scènes religieuses ou des motifs floraux. La finesse de la sculpture de l'ivoire est stupéfiante, chaque détail semblant presque vivant. Une pièce marquante est une croix en ivoire sculptée, ornée de figures humaines et animales qui ont été taillées avec une précision presque microscopique.

La musée abrite aussi des sculptures et statuettes en bronze, qui étaient souvent des objets de dévotion ou des pièces décoratives pour les riches collections privées. Nous avons admiré des figures mythologiques et des scènes religieuses qui témoignent du génie des artistes de l'époque.

La collection des antiquités grecques et romaines du Kunsthistorisches Museum est l'une des plus importantes de son genre en Europe. Elle présente une vaste gamme d'objets qui illustrent l'art et la culture des civilisations antiques, couvrant des périodes allant de la Grèce classique à l'Empire romain. Parmi les pièces les plus remarquables, on trouve de magnifiques sculptures en marbre et en bronze, dont des statues de dieux et des figures héroïques. Une des pièces phares est le célèbre buste de l'empereur Auguste, un exemple époustouflant de la précision des sculpteurs romains. La collection comprend également des vases grecs décorés de scènes mythologiques, des bijoux en or et des objets de la vie quotidienne, comme des urnes funéraires et des outils en métal. Ces objets témoignent non seulement de la grandeur de ces civilisations, mais aussi de la sophistication de leur savoir-faire artisanal.

La collection égyptienne et orientale du musée est une véritable immersion dans les civilisations anciennes de l'Égypte et du Proche-Orient. Elle présente des artefacts exceptionnels, allant des momies parfaitement conservées aux statues de pharaons et aux objets funéraires. Parmi les pièces les plus impressionnantes, on trouve une sculpture en pierre de l'époque des pharaons, ainsi que des tombes miniatures et des amulettes en pierre semi-précieuse qui témoignent des croyances religieuses et des pratiques funéraires des Égyptiens. Un autre trésor majeur de la collection est une momie égyptienne datant de la XXVIe dynastie, offrant un aperçu fascinant des techniques d'embaumement utilisées à l’époque. La section orientale du musée expose également des céramiques, des bijoux et des armes de l'ancienne Mésopotamie, de la Persépolis et d'autres cultures du Proche-Orient, illustrant la richesse de ces civilisations antiques et leur influence sur l’art et la culture de l’époque.

Enfin, en fin d’après-midi, nous avons pris la direction de la gare centrale de Vienne pour récupérer nos bagages et prendre notre train en direction de Budapest. Vienne, avec ses monuments grandioses, ses musées fascinants et sa gastronomie savoureuse, nous avait réservé un séjour inoubliable.

Où?

Vienne

Quand?

Du 1 au 4 Mars 2025

Comment?

Avion pour le Marseille - Vienne

La ville se visite à pied mais nous avions un abonnement de transport en commun compris avec notre Vienna City Card

Hébergement?

Austria Trend Hotel Savoyen non loin du centre et accès très rapide en tram

Restaurants testés / Spécialités ?

Figlmüller: une institution, attention à la fil d'attente, si possible réserver.

Café Landtmann pour un café Viennois autour d'une part de Sachertorte.

L' escalope viennoise à prendre au moins une fois!

Prendre une saucisse Käsekrainer sur un stand dans la ville.

Incontournables?

Le palais Hofburg, le musée Kunsthistorisches, la Stephansdom et même si on n'a pas pu le faire l'Opéra est un incontournable de Vienne.

Quelques infos utiles:

- Vienne est la capitale de l'Autriche

- Le niveau de vie est équivalent à Paris. Nous avons même eu l'impression que l'aspect restauration était plus cher qu'en France

- La monnaie est l'Euro

- La langue est l'allemand mais tout le monde parle anglais

- Les prises sont au même format qu'en France

- Les pourboires sont d’usages. Compter 5 à 10% de la note.

- Nous avons pris la Vienna City Card 72h pour 29€. Cela nous a permis d'avoir les transports en commun inclus (17€ en solo) mais également des réductions sur quasiment l'ensemble de nos visites (Sissi Deluxe pass) mais également le Café Landman par exemple.