Pour cette cinquième journée en Belgique, nous avons mis le cap sur Ostende, la "reine des plages" de la mer du Nord. Dès l’arrivée, nous avons laissé nos affaires à la consigne de la gare pour partir découvrir cette ville de bord de mer à l’histoire étonnante.
Autrefois simple village de pêcheurs, Ostende est devenue au XIXe siècle une station balnéaire mondaine, prisée par la royauté belge. Léopold II y a laissé son empreinte en en faisant une vitrine de la Belgique "moderne", avec ses avenues rectilignes, ses galeries et ses infrastructures balnéaires.
Nous avons d’abord flâné sur le port, où trône majestueusement le Mercator, un trois-mâts emblématique de la marine belge. Ce voilier-école a sillonné les mers du globe entre 1932 et 1960. Il est aujourd’hui un musée flottant, témoignage de l’époque des grandes expéditions maritimes.
De là, on aperçoit les flèches élancées de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, de style néo-gothique, érigée à la fin du XIXe siècle après l’incendie de l’église précédente.
La Wapenplein, place centrale de la ville, accueillait un marché de Noël chaleureux, avec ses chalets, ses guirlandes lumineuses, et les effluves de gaufres et de vin chaud. Non loin, nous avons visité la Galerie James Ensor, dédiée au peintre ostendais à l’univers étrange, entre masques, squelettes et visions oniriques. Une immersion fascinante dans l’univers de ce précurseur du surréalisme.
Malgré le vent et la fraîcheur de décembre, les enfants ont pu jouer un moment sur la plage, large étendue de sable fin bordée par une digue ponctuée d’œuvres d’art et de sculptures. La baignade n’était pas au programme, mais les sourires étaient là.
Nous avons longé le Kursaal Casino, un imposant bâtiment moderne avec vue directe sur la mer. Il accueille aujourd’hui concerts, expositions et même un théâtre. Un peu plus loin, au Parc Léopold, la patinoire de Noël avait remplacé le petit lac. Ambiance festive garantie : musique, odeurs de crêpes, et même une photo avec le Père Noël pour immortaliser l’instant.
En fin d’après-midi, une balade nous a menés jusqu’aux phares installés au bout de la jetée. Si les phoques n’étaient pas au rendez-vous ce jour-là, la vue sur la mer agitée valait à elle seule le détour.
Sur le retour, nous avons croisé les Rock Strangers, ces sculptures rouges aux formes étranges créées par Arne Quinze. Plantées face à la mer, elles contrastent vivement avec le ciel gris et les bâtiments classiques de la ville, et interrogent les passants sur leur place dans l’espace urbain.
Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard pour visiter la halle du marché aux poissons, un incontournable local réputé pour ses produits frais en direct des pêcheurs.
Avant de partir, nous sommes entrés dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, cette fois pour l’admirer de l’intérieur. Entre ses colonnes de pierre, ses rosaces colorées et ses statues finement sculptées, elle est l’un des joyaux spirituels de la côte belge. À l’intérieur, les vitraux impressionnants et l’orgue monumental témoignent de l’ambition architecturale de l’époque.
En début de soirée, nous avons repris le train en direction d’Anvers, dernière étape de notre aventure belge. Ostende nous a offert un beau condensé de bord de mer, d’art et de traditions, avec une atmosphère hivernale pleine de charme.