Le Mont Blanc, Chamonix , le lac Blanc,… un petit coin de France que nous ne pouvions pas cacher bien longtemps à Gabriel qui a fait son baptême du feu en randonnée – bivouac dans une des zones les plus merveilleuses de notre hexagone. Mais cela aura été la première pour Laetitia également qui n’avait encore jamais bivouaqué en altitude.Pour cela j’avais planifié un trajet qui me semblait facile du col des Montets à notre bivouac au Lac Blanc puis jusqu’au téléphérique de Planpraz le le demain. En théorie facile oui, mais avec un petit sur le dos pour Laeti et un sac de 20kg pour moi cela ne s’est pas fait sans quelques difficultés.Nous sommes donc arrivés en milieu d’après-midi au pied du col des Montets juste après Chamonix. Peut-être un poil trop tard pour ce qui nous attend car je connais un peu le coin avec un TMB dans les pattes et la montée jusqu’au lac Blanc ne sera pas facile. Mais on ne se démotive pas dès le départ et on entame à bonne allure les premiers lacets. Il fait chaud, on est en plein mois d’août et le ciel est bien dégagé. Nous avançons à notre rythme en faisant pas mal de pauses pour donner le goûté à Gabriel, profiter de la vue et de la faune locale.
Ici c’est le coin des bouquetins, peu craintifs qui nous auront accompagné tout le long de la randonnée faisant oublier à Laetitia la montée presque interminable jusqu’aux lacs Chéserys. La vue à ce niveau est déjà imprenable mais on voit également un peu plus haut le refuge du lac Blanc, représentant la dernière difficulté de la journée. Nous avons d’ailleurs hésité à bivouaquer aux lacs Chéserys, la vue est belle, avec de bonnes zones de camps et un accès à l’eau. Mais la motivation est là et on ne s’écarte pas de l’objectif principal de passer la nuit à 2350 m au pied du lac Blanc.
On s’arme donc de nos bâtons, et c’est parti. Quelques échelles facilement accessibles puis quelques marches… et nous y sommes! La zone est déjà pas mal occupée par tous les randonneurs qui comme nous veulent savourer un instant en famille, entre amis ou en solo devant le massif du Mont-blanc. Profiter d’une telle vue dans un tel milieu est un privilège qu’il est difficile de retranscrire totalement dans une photo. Il faut le voir en vrai pour le comprendre.
Nous cherchons ensuite notre coin de repos bien mérité et je monte le camp pendant que Laetitia s’occupe de Gabriel. On ne tarde pas trop à couvrir le petit car même en plein été, à cette altitude le froid s’installe vite un fois la nuit tombée. Dégustation de lyophilisés puis c’est parti pour une nuit à observer les étoiles. Le spectacle est magnifique jusqu’au lever de soleil sur le sommet de l’Europe de l’Ouest. Les dégradés de rouge, d’orange, de jaune font du paysage une merveille. Il y a pas mieux pour finir de se réveiller et prendre son petit-déjeuner en pleine nature.