Réveil à 5h30 !! C’est tôt mais nous décidons d’attaquer le col de la Hourquette à la fraiche. Et on fait bien, l’ascension se fait avec quelques difficultés : éboulis du chemin puis le tracé jusqu’au sommet est caché par une épaisse couche de neige (comment-a-t-elle pu tenir avec la chaleur de ces dernier jours ??). Nous sommes obligés de contourner cette neige qui pourrait céder sous nos pas et nous emporter en empruntant un passage sur des rocher : nous sommes à la limite de l’alpinisme !! A quatre pattes sur les rochers, le poids du sac se fait encore bien ressentir…
Arrivés au col, le panorama est encore splendide et en entamant la descente on se rend rapidement compte que le chemin jusqu’à Gourette sera dessiné par une descente longue et technique. Elle me vaudra d’ailleurs 2 chutes : une première avant le lac d’Anglas (magnifique au passage) et une juste avant d’arriver à Gourette. A Gourette, le soleil s’est bien installé au zénith et nous essayons de trouver un coin d’ombre pour faire un bilan et manger. Un bilan car nous voyons que nous prenons du retard et que les ampoules aux pieds et la fatigue de certains ne nous permettent plus d’avancer suffisamment rapidement pour le rattraper. Une analyse du tracé nous montre que le plus facile serait d’arriver à Arrens pour prendre un bus le lendemain direction Gavarnie. Cela nous fixe un objectif pour l’après-midi que l’on sait d’ores et déjà difficile de part la chaleur qui règne et de part les deux cols qui nous attendent…
Le col de Thorte (1799m), premier que l’on franchi se fait dans la douleur : une montée sans ombre qui aura provoqué une petite insolation à certain (mon frère pour ne pas le citer) et de fortes difficultés techniques avec des « marches » tout au long du chemin. Arrivée en haut du col et après une petite descente on devine le tracé du GR : il faut descendre dans une cuvette pour remonter ensuite par le col de Saucède (1525m). Mais une route goudronnée contourne tout ca et limiterait le déniveler à enchainer. Nous ne sommes pas fier de ne pas avoir suivi le GR sur ce coup et d’avoir choisi le raccourci mais la fatigue, l’usure et l’horloge tournant ne nous ont pas fait hésiter longtemps. Cependant, et comme pour nous punir, arrivé à mi chemin mon frère se rend compte d’avoir oublié ses bâtons de marche au tout début de la route… le gain, au final, aura été faible après l’aller retour… C’est donc tardivement que nous finissons ensuite l’ascension du col de Saucède et la longue descente, mais facile, jusqu’à Arrens qui nous mène enfin au graal : le camping de Mialanne. Car après 3 jours de marche et de bivouac ce camping a un léger goût de paradis : des douches chaudes, des toilettes, pas ou peu de moustique, un proprio sympa qui nous sert un pichet de bière… les choses simples n’ont pas les mêmes appréciations/goûts quand on en est privées un certain temps.