On a vu du Manneken dans Bruxelles !

Le voyage ne commence jamais tout à fait comme on l’avait prévu… Notre train Thalys au départ de Gare du Nord s’est fait désirer, et ce n’est qu’après quelques heures de retard que nous avons enfin pris la direction de la Belgique. Mais une fois à bord, l’excitation du voyage a vite repris le dessus ! Nous partions tous les cinq – Laetitia, moi (Jonathan) et nos trois enfants, Gabriel, Hugo et la petite Anna – pour découvrir Bruxelles pendant les fêtes de Noël.

Bruxelles, capitale de la Belgique et cœur battant de l’Union européenne, est une ville au passé riche. Fondée au Xe siècle autour d’un château fort érigé sur une île de la Senne, elle a vu défiler ducs de Brabant, rois, empereurs et révolutionnaires. C’est une ville à la croisée des cultures, où l’influence flamande rencontre l’héritage français, et où le surréalisme de Magritte se reflète presque dans chaque façade.

Depuis la gare de Bruxelles-Midi, nous avons rejoint notre Airbnb idéalement situé à deux pas du Mont des Arts, un quartier central mêlant culture, histoire et vues imprenables sur la ville.

À la nuit tombée, notre découverte de Bruxelles a commencé par une balade féérique dans le centre-ville illuminé. Première halte à la Place de l’Agora, où trône la fontaine de Charles Buls, bourgmestre emblématique de la ville au XIXe siècle. Son bronze assis aux côtés de son chien rappelle son engagement pour la préservation du patrimoine bruxellois et de la Grand-Place.

Nous avons ensuite flâné à travers les Galeries royales Saint-Hubert, galerie couverte élégante datant de 1847, considérée comme l’une des plus anciennes d’Europe. Les vitrines scintillaient, les chocolateries embaumaient l’air, et les enfants avaient des étoiles plein les yeux.

La balade nous a menés jusqu’à la Place de la Monnaie, animée pour l’hiver avec une piste de curling éphémère, un clin d’œil festif au charme nordique.

Affamés, nous avons dévoré des frites belges sur le pouce, assis sur les marches de la Bourse, entre rires, mayonnaise et ketchup. Un dîner simple mais authentique, à la hauteur de la réputation culinaire du pays.

Enfin, la soirée s’est conclue en beauté sur la Grand-Place, habillée de lumières pour un spectacle son et lumière époustouflant. La magie de Noël, l’architecture flamboyante et la musique nous ont plongés dans une ambiance de conte.

Une première journée pleine d’imprévus, mais riche en émerveillements !

Pour cette dernière journée à Bruxelles, nous avons laissé nos bagages à la consigne de la gare de Bruxelles-Centrale pour profiter librement de la ville avant de filer vers la côte.

Nous avons commencé par retourner sur la Grand-Place, jamais lassés par tant de beauté. L’architecture gothique flamboyante de l’Hôtel de Ville, les maisons des guildes richement décorées, le musée de la Ville… tout y est majestueux. Cette place, centre névralgique de Bruxelles depuis le Moyen Âge, continue d’émerveiller petits et grands.

Sous l’une des maisons de la place, la Maison de l’Étoile, nous nous sommes arrêtés devant un petit passage discret qui abrite une statue en bronze : le monument à Éverard t’Serclaes. Ce héros bruxellois du XIVe siècle s’était illustré en reprenant la ville des mains des Flamands. La légende veut que frotter son bras porte bonheur. Une tradition à laquelle les enfants se sont prêtés avec enthousiasme.

Nous avons ensuite marché jusqu’à la majestueuse cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, parfois surnommée la "Notre-Dame de Bruxelles". Son architecture gothique, ses vitraux lumineux et ses orgues imposantes font de cette cathédrale un véritable trésor spirituel et artistique. Elle a aussi accueilli de nombreux mariages royaux.

Pour le déjeuner, nous avons découvert Wolf Sharing Food Market, installé dans les anciennes halles de la ville. Une belle ambiance cosmopolite où chacun a pu choisir selon ses envies : cuisine belge, italienne, asiatique… le tout dans un cadre moderne et chaleureux, parfait avec les enfants.

Petite pause devant la malicieuse Jeanneke Pis, pendant féminin du Manneken Pis, située dans une petite impasse. Moins célèbre que son frère, elle est tout aussi espiègle et fait sourire les passants.

Juste à côté, nous avons fait un détour au célèbre Delirium Café, temple mondial de la bière avec une carte titanesque de plus de 2 000 références. Même sans consommer, le lieu vaut le coup d’œil pour son ambiance voûtée et chaleureuse.

L’après-midi, nous avons visité le Musée du Chocolat – ou plus précisément Choco-Story Brussels. Ce musée retrace l’histoire du chocolat, depuis les civilisations précolombiennes jusqu’à son implantation en Belgique. On y découvre comment les fèves de cacao sont transformées en pralines, l’invention de la ganache, les secrets des maîtres chocolatiers, avec démonstration et dégustation à la clé. Un délice pour les papilles… et pour les enfants !

Direction ensuite la rue de la Régence, bordée d’imposants bâtiments néoclassiques. Le Palais de Justice, encore en rénovation, impressionne par sa taille démesurée. En cette fin d’après-midi d’hiver, les jeux de lumière sur sa façade ajoutent une dimension presque féerique à ce géant de pierre.

Nous avons rejoint ensuite la place Royale, cœur du pouvoir monarchique belge, où trône le Palais Royal. Ce dernier n’est ouvert au public qu’en été, mais reste impressionnant à voir de l’extérieur, avec ses grilles dorées et son alignement parfait avec le parc royal en face.

Dernier détour par le Mont des Arts, qui offre l’un des plus beaux panoramas sur la ville. En redescendant vers la gare, nous avons écouté le carillon du Mont des Arts, où de petites figurines historiques sortent danser au rythme des cloches. Un moment charmant qui clôt parfaitement notre séjour bruxellois.

En fin d’après-midi, nous avons repris nos valises à la gare centrale pour prendre le train en direction de la côte belge et d’Ostende, notre prochaine escale.